(Agence Ecofin) - L’UE prépare de nouvelles régulations pour réduire le poids des géants de la Tech, dans son espace commercial. Les nouvelles lois sur les services numériques et sur les marchés numériques, qui viennent d'être présentées à Bruxelles, devraient en effet réviser tous les principes qui s'appliquent aux services numériques dans les 27 États membres de l'Union (des principes qui couvrent divers aspects, de la vente en ligne à la publication de contenus illégaux sur les réseaux sociaux).
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— l'Opinion (@lopinion_fr) December 15, 2020
Par exemple, selon la réglementation, ces entreprises ne pourront pas empêcher les utilisateurs de désinstaller des logiciels ou des applications préinstallées, ni se servir des données des utilisateurs professionnels dans une logique concurrentielle. Dans cette logique, l'Europe brandit des amendes pouvant aller jusqu'à 10 % du revenu mondial annuel des sociétés qui seraient incriminées. Pour l’Union, la pensées sous-jacente semble claire: plus une société est grande, plus elle a des responsabilités à assumer, et plus elle demandera de contrôle public.
Au delà des questions de sécurité, il s'agirait également, de briser ou de mitiger les monopoles, pour stimuler la libre concurrence et offrir autant de variété d'offres que possible sur le marché.
Déjà, Google s’est plaint que de telles mesures « semblent cibler spécifiquement une poignée d'entreprises ».
Notons que ces velléités européennes sont dans la lignée d’une vague montante d’inquiétude et de méfiance des Etats, vis-à -vis des géants de la Tech et de leur pouvoir grandissant. Les pays qui ont les plus grandes marges de manoeuvre (les plus riches), annoncent ainsi des mesures correctrices. C’est ainsi le cas aux USA, où des procédures antitrust se profilent contre Facebook et Google, déjà dans le collimateur des régulateurs. Il en va de même en Chine, où les règles se durcissent, notamment en défaveur de grandes entités comme Tencent ou Alibaba.
Ayi Renaud Dossavi
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Meknès, Maroc.