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Que des bateaux non-polluants à partir de 2025

  • Date de création: 13 septembre 2021 16:40

(Agence Ecofin) - Pour l’Organisation maritime internationale à partir de 2025, les nouveaux navires devront être non-polluants. L’objectif est de réduire à zéro les émissions de carbone du transport maritime au niveau mondial d’ici 2050.

« Le Royaume-Uni soutient un objectif de réduire à zéro les émissions mondiales du transport maritime d’ici 2050», a indiqué le ministère des Transports dans un communiqué ce lundi, à l’ouverture de la semaine internationale du transport maritime à Londres.

Cet objectif s'aligne avec ceux de l’Organisation maritime internationale (OMI), qui veut que d’ici 2025 tous les nouveaux navires soient 30 % plus économes en énergie, par rapport à ceux construits en 2014.

Selon l'OMI, produire des bateaux moins polluants et atteindre la neutralité carbone d'ici va demander un investissement cumulé compris entre 1000 et 1400 milliards $, entre 2030 et 2050. Ceci pour un secteur responsable d'environ 2,2% des émissions mondiales de carbone, et qui concentre 90% des flux de marchandise dans le monde. 

Ces ambitions en faveur du climat cachent également des défis commerciaux pour plusieurs pays dans le monde, notamment africains. En effet, plusieurs sources s'accordent à dire que les politiques de réduction d’émissions de carbone vont entraîner une hausse des coûts de transports dans le secteur maritime. 

Selon des analystes cités par le Forum international des transports, l’augmentation des coûts du transport maritime pourrait entraîner une perte de compétitivité du secteur maritime par rapport aux autres modes de transport, ainsi que la hausse des prix des importations et d'exportations.

Cette hausse devrait pénaliser les échanges de longue distance, au profit d’échanges régionaux. “Les pays exportateurs peuvent être confrontés à des augmentations des coûts d'acheminement de leurs marchandises vers le marché. Les relations commerciales existantes peuvent être reconsidérées et d'autres producteurs de régions concurrentes, qui produisent les mêmes marchandises, peuvent être favorisés.”, suggère notamment le Forum.

Ceci pourrait ainsi affecter les exportations africaines, sachant que deux des principaux clients du continent sont la Chine et l’Inde, situés en Asie.

Par ailleurs, les pays moins riches, en particulier ceux qui dépendent du commerce international et du tourisme, semblent plus vulnérables aux effets des politiques de réduction des gaz à effets de serre, comparés aux pays développés.

Cependant, malgré ces défis, des analystes de la Banque mondiale notent également que la baisse des émissions dans le secteur peut constituer une opportunité pour les pays en développement. Selon Jennifer Brown, consultante en changement climatique pour la Banque mondiale, la transition de l'industrie du transport maritime vers l'ammoniac et l'hydrogène peut créer « de nouvelles opportunités pour les pays en développement, en particulier pour ceux qui disposent d'importantes ressources en énergies renouvelables ».

Ayi Renaud Dossavi




Ayi Renaud DOSSAVI
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