(Agence Ecofin) - L’Ancien président américain Donald Trump, a apporté son soutien à la décision prise par le gouvernement du Nigéria de suspendre les activités de Twitter sur son territoire. «Félicitations au Nigeria, qui vient de bannir Twitter parce qu'ils ont banni leur président », a déclaré ainsi le Républicain dans un communiqué. Ce dernier relance ainsi le débat international autour des plateformes de réseaux sociaux et des prérogatives qu’elles s’octroient en matière de régulation de la liberté d’expression dans le monde.
L'ennemi de mon ami est mon ennemi ??#Trump a félicité #Buhari pour le bannissement de #Twitter#NigeriaTwitterBan pic.twitter.com/O4C1YSxfz8
— Mounkaila Abdou sani???? (@MounkailaSani1) June 9, 2021
Il a aussi ajouté que « Plus de pays devraient interdire Twitter et Facebook pour ne pas permettre un discours libre et ouvert - toutes les voix devraient être entendues ». L’homme politique, habitué aux polémiques, a même souhaité voir « [des] concurrents [qui] émergeront et s'implanteront ». « Qui sont-ils pour dicter le bien et le mal s'ils sont eux-mêmes mauvais ? », a-t-il conclu dans sa déclaration.
Rappelons que l’ancien président a été la “cible” la plus en vue de ces plateformes privées de réseaux sociaux, ayant été banni de Facebook jusqu'en 2023, et définitivement de Twitter, suite aux évènements du Capitole le 6 janvier. Du côté du Nigeria, le gouvernement semble déterminé à faire appliquer la suspension de l’entreprise américaine. Les autorités estiment que ses activités sont « susceptibles de nuire à la stabilité politique et aux intérêts économiques du Nigeria ».
Elles ont aussi annoncé des sanctions pour les citoyens qui se connectent à cette plateforme via un VPN (Réseau virtuel privé). Mais pour l’instant, aucune arrestation n’a été officiellement signalée pour ce motif. Certaines voix annoncent déjà un risque d'impact économique de la suspension de Twitter sur le Nigeria.
Notons également que la mesure a fait l’objet de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux en Afrique. Une part qu’on pourrait qualifier de majoritaire y voient un nouveau moyen de priver les Nigérians de leur liberté d'expression, l'incident n’a pas encore suscité de réactions officielles au niveau des instances africaines de gouvernement.
Ayi Renaud Dossavi
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