(Agence Ecofin) - Le Sommet virtuel sur le climat qui s’est tenu jeudi, à l’invitation du Président américain Joe Biden, a rassemblé les plus gros pollueurs de la planète, ainsi que 5 chefs d’Etat africains (du Gabon, Nigéria, Congo démocratique, Kenya et Afrique du Sud), représentant les intérêts du continent, qui cause à peine 4% des émissions mondiales de CO2, tout en étant l’une des régions les affectées par le dérèglement climatique.
La rencontre, qui s'est déroulée à l'occasion de la journée de la Terre, a notamment permis aux dirigeants occidentaux et asiatiques d’afficher de nouvelles grandes ambitions, dans la réduction de leurs impacts écologiques sur la planète. Le tout dans un contexte de tension diplomatique entre l’Occident et la Chine, d’une part, et avec la Russie d’autre part.
Pour les dirigeants africains, leur présence reflète le caractère indispensable du continent, dans les efforts mondiaux pour la réduction des émissions et à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degrés Celsius. Si les pays du continent n’ont globalement pas à réduire des émissions, somme toute plutôt faibles, leurs actions se situent notamment dans la lutte contre la déforestation et la dégradation des sols, le choix de modèles économiques plus résilients dans l'avenir, en s'appuyant notamment sur le numérique.
#Chine ?? USA ?? Sommet mondial sur le climat: Xi Jinping et Joe Biden unis pour une émission nette de zéro carbone
— AsieNews (@AsiaNews_FR) April 22, 2021
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Ce fut également l'occasion de demander plus de ressources extérieures, afin de lutter contre les effets actuels et futurs des changements climatiques, à l’horizon 2030 et 2050. Sachant que la coopération de l’Afrique, forte d’une démographique montante, mais d’une économie encore peu polluante, est indispensable pour faire face globalement aux pires conséquences du changement climatique.
Nouveaux objectifs tous azimuts
Pour le reste, les travaux ont bien vite pris des allures de foire aux promesses et aux nouveaux objectifs climatiques pour 2030...ou 2050.
Dans une bonne volonté affichée, l’Américain Biden a ainsi appelé le monde à « l'action », en promettant une réduction des émissions de gaz à effet de serre des USA, de 50% à 52% d'ici 2030 par rapport à 2005.
Un objectif qui ressemble beaucoup à celui de l'Union européenne, qui part sur une baisse d'« au moins 55 % » de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport au niveau de 1990, suite à un accord conclu à quelques heures seulement du sommet. Les Canadiens, plus modestes, tablent sur une réduction de 40-45 % d'ici 2030 (par rapport aux niveaux de 2005), contre 30 % auparavant.
De son côté, le japonais Yoshihide Suga, a également surenchéri par rapport aux objectifs de départ, promettant une réduction des émissions du Japon à 46 % d'ici 2030, contre 26 % auparavant.
Quant à la Chine, premier pollueur de la planète, elle promet la neutralité carbone d’ici 2060. Le Président Xi Jinping s'est même dit « déterminé à travailler avec la communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis » sur ce dossier.
La prochaine grande rencontre-Climat devrait du reste être en fin d’année, lors de la COP26, à Glasgow en Ecosse.
Ayi Renaud Dossavi
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