(Agence Ecofin) - Le Sénat américain a validé hier mardi le procès en destitution ("Impeachment"), de l’ancien président américain Donald Trump, dans un vote de tranchées (56 votes pour, et 44 contre), avec la plupart des sénateurs suivant la ligne de leur parti respectif.
L’homme politique sera notamment mis en accusation pour incitation à la violence, suite aux Marches sur le Capitole, avec irruption de manifestants dans les locaux, qui a fait 5 morts.
Trump deviendra ainsi le premier chef d’Etat, non seulement à subir deux fois une procédure d’Impeachment, mais aussi à être épinglé après son mandat. Une situation tellement inédite pour les USA que certains experts s'interrogent sur la constitutionnalité même de la procédure.
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— Business Insider France (@bifrance) February 10, 2021
Si le camp démocrate, qui mène la charge, a notamment présenté des vidéos de « l'assaut sur le capitole », comme éléments incriminant l’ancien président républicain, les avocats de ce dernier, ont plutôt argué que la démarche même était un effort "inconstitutionnel et partisan"... pour fermer l'avenir politique de Trump, même après qu'il ait déjà quitté la Maison Blanche, et surtout, l’empêcher de se représenter dans quatre ans.
« Ce qu'ils veulent vraiment accomplir ici, au nom de la Constitution, c'est empêcher Donald Trump de se présenter à nouveau à un poste politique, mais c'est un affront à la Constitution, peu importe qui ils visent aujourd'hui », a ainsi déclaré David Schoen, un des avocats de Trump, aux sénateurs.
Au delà des questions de constitutionnalité, alors que tout l’appareil législatif nage en eaux inconnues, la plupart des observateurs américains s'entendent pour dire que même cette deuxième tentative d’Impeachment, a peu de chance d’aboutir... à moins d’un coup de théâtre majeur du côté Républicain.
En effet, la décision de culpabilité ne peut être acquise qu'à la majorité des deux tiers présente, or le Sénat compte 48 Démocrates, contre 50 Républicains.
Ayi Renaud Dossavi
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