(Agence Ecofin) - L’ancien président américain Donald Trump ne compte pas se faire oublier de sitôt, il envisage même de se représenter, dans 4 ans, aux prochaines élections présidentielles.
C’est en tout cas ce qu’il a laissé entendre, lors de la dernière Conférence annuelle des conservateurs, qui s’est déroulée ce week-end à Orlando en Floride.
L’homme politique américain, actuellement âgé de 74 ans, pourrait ainsi courir sous bannière républicaine, sans créer de nouveau parti, comme cela avait été avancé par certains commentateurs de la politique intérieure américaine, peu après son départ de la Maison blanche. «Avec votre aide, nous reprendrons la Chambre des représentants, nous reprendrons le Sénat, et ensuite un président républicain fera un retour triomphant à la Maison Blanche. », a-t-il notamment affirmé.
Lors de la conférence annuelle des conservateurs à Orlando, #Trump remporte le scrutin présidentiel 2024 de la #CPAC. Mais, seuls 68% des participants à la conférence ont déclaré qu'ils voulaient que l'ancien président se présente à nouveau en 2024 https://t.co/QCd3itd6m1 pic.twitter.com/mpZ41v4giG
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 1, 2021
Dans ses propos, le septuagénaire a encore une fois laissé entendre qu’il avait remporté les dernières élections, contre Joe Biden... des positions qui avaient conduit à des débordements au Sénat en Janvier, qui auront poussé à son bannissement de la quasi-totalité des grandes plateformes et réseaux sociaux basées aux USA ( Facebook et Twitter notamment).
En attendant 2024, Trump veut clairement se positionner comme un “opposant” actif à Biden, durant tout son mandat. Chose rare, aux Etats-Unis, pour un président sortant.
Le milliardaire, qui a échappé à deux procédures d’Impeachment, a déjà fait plusieurs déclarations, dans lesquelles il critiquait l’approche de son remplaçant démocrate, notamment sur des questions d’énergie, ou encore sur le fait d'autoriser des athlètes transgenres, biologiquement masculins, à participer à des compétitions chez les femmes.
Le contraste entre les deux figures politiques devrait encore plus se marquer en matière de diplomatie et de politique étrangère.
D’un point de vue africain, le mandat trumpien, marqué par l’isolationnisme et une politique “d’America First” débridée, avait résulté en un relatif désintérêt pour le continent africain, avec des opérations limitées, et un retrait de troupes d’une partie de l’Afrique du Nord.
Avec l'administration démocrate, les interventions américaines devraient se faire plus présentes et volontaristes.
Au-delà des simples questions d’intérêts bien compris, avec Biden, ces prises de positions devraient à nouveau s’habiller des fondamentaux de “droits de l’Homme” et de “valeurs démocratiques”, qui avaient notamment permis de justifier les interventions militaires en Libye, il y a dix ans.
Ayi Renaud Dossavi
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