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AG de l’OMS: les ravages du paludisme

  • Date de création: 31 mai 2021 21:48

(Agence Ecofin) - La 74è assemblée générale de l'Organisation mondiale de la Santé a été l’occasion de soulever la question du paludisme, une maladie endémique en Afrique, et pour laquelle une résolution a été prise. « Avec la résolution adoptée aujourd’hui, l’objectif est de redynamiser les efforts visant à éliminer le paludisme, une maladie qu’il est possible de prévenir et de traiter qui cause encore plus de 400 000 décès chaque année, principalement des enfants âgés de moins de cinq ans vivant en Afrique subsaharienne. », indique un rapport de l’institution sur l’AG.

La résolution appelle à accroître l’investissement contre la maladie tropicale qui, selon l’OMS, fait 94% de ses victimes en Afrique subsaharienne : « Les États Membres sont invités à avancer plus vite dans la lutte contre le paludisme au moyen de plans et d’approches conformes à la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, qui a été actualisée, et aux lignes directrices pour la lutte antipaludique de l’OMS. ».

Ce débat international survient alors que des voix se sont élevées pour souligner une forte concentration de l’organisation onusienne sur la Covid-19, alors que les maladies de l’Afrique continuent de sévir sans recevoir de soutien. L’excuse trouvée pour la pandémie est qu’elle est plus mortelle et plus dangereuse.

En effet, selon les données officielles, la pandémie de Covid-19 a eu en Afrique une mortalité supérieure au paludisme, 2,7% pour la pandémie, contre 0,17% pour le paludisme (selon les chiffres estimés par l’OMS en 2019). Cependant, en valeur absolue, la maladie parasitaire aura eu un impact bien plus important sur le continent. Ainsi, en 2019, l'OMS a estimé à 384 000 les décès dus au paludisme (sur un total de 215 millions de cas), contre « seulement » 130 000 à cause de la Covid-19, en plus d’un an de pandémie.

Au-delà du paludisme, l’Assemblée Générale de l’OMS a surtout été une opportunité de discuter de la refonte de l’institution onusienne, notamment pour qu’elle soit plus réactive dans la prévention et la gestion de futures pandémies. Cette direction a été soutenue entre autres par plusieurs pays africains qui participent aux assises, l’Afrique du Sud, le Rwanda, le Sénégal, le Soudan, et la Tunisie, qui ont soutenu le projet d’un accord, ou un autre instrument international de l’OMS, pour préparer une meilleure riposte aux pandémies.

Ayi Renaud Dossavi




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