(Agence Ecofin) - En Asie, le Japon prévoit de déverser à la mer, une partie de l’eau contaminée provenant de la centrale nucléaire de Fukushima, rapporte le Mainichi Shinbun.
Selon le vénérable média nippon, qui s’appuie sur des sources au sein du gouvernement, il s’agirait de déverser dans l'océan de l'eau "faiblement radioactive" qui s'accumume inexorablement dans les cuves de stocakge mises en place depuis la catastrophe nucléaire de 2011 (causée par un Trusnami et un tremblement de terre, qui avaient alors gravement affecté la strucure de la Centrale, et provoqué des fuites massives de liquide radioactif.)
Face à cet casse-tête, qui dure depuis bientôt une décennie, deux options étaient sur la table : déverser l'eau à la mer, ou la vaporiser dans l'atmosphère...c'est donc la première qui a été choisie. Mais elle présente de sérieux défis.
Japan plans to release millions of gallons of treated radioactive water from its wrecked Fukushima nuclear power plant into the Pacific Ocean, Kyodo reports https://t.co/2XtcG1FNlE
— Bloomberg (@business) October 16, 2020
En effet, l'eau est censée être filtrée pour réduire sa concentration en matières radioactives (à l'exception du tritium), mais les filtres ALPS, prévus pour être utilisés, ne peuvent pas retenir certains éléments radioactifs dangereux comme le strontium 90 ou l’iode radioactif. De plus, il faudra probablement deux ans pour se doter du matériel nécessaire.
Cette option menace également l'industrie de la pêche, qui a un très grand mal à récuprer la confiance des consommateurs (leur production n’aurait pas dépassé les 15 % des niveaux d’avant la catastrophe nucléaire, du fait de la méfiance de la population, face à l'éventualité d'un poisson contaminé).
Enfin, le rejet dans la mer inquiète au niveau international, notamment des nations comme la Corée du Sud et une vingtaine d'autres, qui avaient déjà fortement limité les importations de certains produits agricoles et de pêche japonais.
Ayi Renaud Dossavi
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