(Agence Ecofin) - Dans le Caucase, l'Azerbaïdjan et l’Arménie s’accusent déjà mutuellement de violer le cessez-le-feu du Haut-Karabakh, qui pourtant vient à peine d’être signé entre les deux protagonistes.
L'accord de trêve facilitée par Moscou, suite à des négociations-marathon entre représentations arméniennes et azéries, était notamment destinée à permettre aux deux forces, de s’échanger des prisonniers de guerre et des corps.
Ceci étant, le président Azeri, Ilham Aliyev, a tout de même laissé entendre que le cessez-le-feu n’était pas lettre morte, et que les deux parties étaient engagées à trouver un règlement sur le terrain politique, confie Reuters.
Pour rappel, l’enclave du Haut-Karabakh est internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, mais elle est peuplée et gouvernée par populations arméniennes de souche, ce qui est l’objet d'une longue querelle historique. Ces nouveaux affrontements, les plus graves depuis plusieurs décennies, ont d'ailleurs fait craindre une extension du conflit à plus grande échelle, au point d'impliquer des puissances régionales, comme la Russie (plutôt proche de l’Arménie), et la Turquie (alliée à l’Azerbaïdjan).
De plus, le conflit représente également un point d’inquiétude pour les puissances occidentales, à cause des pipelines qui transportent le pétrole et le gaz azéris vers l'Europe, et qui pourraient servir de cibles.
Ayi Renaud Dossavi
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