(Agence Ecofin) - Alors que l'Allemagne se dirige vers des élections le 26 septembre prochain, les principaux partis politiques sont questionnés sur leurs engagements dans la lutte contre les changements climatiques, sachant que le pays veut réduire ses émissions de 65 % d'ici 2030, et atteindre la neutralité carbone d'ici 2045.
Plusieurs commentateurs nationaux mettent ainsi en doute les plans-climats des principaux partis, que ce soit l'alliance conservatrice CDU/CSU (parti de la chancelière sortante Angela Merkel), le parti des Verts, ou celui sociaux-démocrates (SPD).
Il semble que le ministre allemand de l’Énergie Peter Altmaier #CDU se soit mis à dos la jeunesse militante pour le climat en rejetant l’idée du droit de vote à 16 ou 17 ans. Et les scientifiques du Potsdam Institut aussi @PIK_Climate @PIK_Klima https://t.co/8ppz4PLAVq
— Christelle Guibert (@ChristelleOF) September 20, 2020
« Bien que la CDU/CSU déclare dans son manifeste électoral vouloir contribuer au respect de la limite de 1,5 degré, elle n'a pas l'intention de le faire. », soutient par exemple le média Quarks, qui interroge les différents plans-climats des candidats en lice. « Les mesures de la CDU/CSU sont également très peu spécifiques et n'offrent aucune perspective de réduction des émissions à temps pour respecter l'accord de Paris. », poursuit Quarks dans son analyse.
Pour ce scrutin qui désignera un successeur à Angela Merkel, le climat est devenu un sujet de premier plan, surtout après les inondations records qu’a connu le pays en juillet dernier, en lien avec les changements climatiques selon de nombreux experts. Plus des deux tiers des électeurs allemands considèrent le climat et la transition énergétique comme deux sujets "importants" (26 %) ou "très importants" (41 %), selon un sondage publié le mois dernier.
La question intéresse également depuis l’Afrique, et interroge sur l’engagement des dirigeants allemands à soutenir la transition énergétique sur le Continent dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Sous la chancellerie d’Angela Merkel, la première puissance économique d’Europe a notamment renforcé ses relations économiques avec l'Afrique, en promettant entre autres d’y augmenter ses investissements verts.
Ayi Renaud Dossavi
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