(Agence Ecofin) - Israël et le Kosovo ont officiellement établi des relations diplomatiques, en début février dernier, sous les auspices de Washington. Ce rapprochement, qualifié de « nouveau pas historique » par la diplomatie israélienne, fait partie des avancées d'Israël ces derniers mois dans le monde musulman, après notamment les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.
Des succès diplomatiques qui semblent du reste bénéficier, comme de coutume, de l’appui américain. Ainsi, le porte-parole du Département d'État, Ned Price, a-t-il déclaré que les USA « continueront à exhorter d'autres pays à normaliser leurs relations avec Israël, et nous chercherons d'autres occasions d'étendre la coopération entre les pays de la région ».
Les relations du #Kosovo avec #Israël font face à une forte résistance de la part de la Turquie https://t.co/kmfaxD4Wqi
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) March 2, 2021
Turquie et Serbie mécontentes
Ceci étant, ce développement n’est pas du goût de certains acteurs régionaux, comme on pouvait s’y attendre.
C’est notamment le cas de la Serbie voisine et de la Turquie. Belgrade, par exemple, ne reconnaît pas son ancienne province du Kosovo comme un État distinct. Ainsi, le président Serbe, Aleksandar Vučić, a-t-il averti hier lundi que l'accord avec Israël pourrait nuire à leurs futurs liens.
Pour sa part, Ankara se montre réticente à l’idée d’implanter l’ambassade Kosovar à Jérusalem, comme suggéré par certains officiels. Ce qui en ferait une reconnaissance officielle, comme capitale d'Israël, un signal fort, pour ce pays à majorité musulmane.
Le président Turc, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi averti qu'il serait « bénéfique d'éviter une telle initiative, laquelle causerait de graves dommages au Kosovo ».
Ayi Renaud Dossavi
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