(Agence Ecofin) - Freedom Now ou encore Comité pour la protection de la liberté de la presse et d’expression. Il s’agit de la même entité. Elle a pour but de défendre la liberté d’expression et de la presse au Maroc. Cette organisation a été constituée le 25 avril 2014 à Rabat, la capitale, par des journalistes et des militants des droits de l’Homme. Il s’agit de la dernière-née de la société civile.
Le président élu est l’historien Maati Mounjib. « Il est urgent de former une association pour soutenir ceux qui souffrent d’infractions sur leur droits d’expression », a-t-il dit. La nouvelle entité se veut « une réponse aux attaques des autorités marocaines contre les professionnels de l’information ». Le dernier cas cité est la fermeture du site Internet du journal Lakome et les poursuites judiciaires contre son directeur, Ali Anouzla. Maati Mounjib a regretté l’absence de mobilisation pour le journaliste Mustafa Hasnaoui condamné trois ans de prison pour sa proximité avec les salafistes. L’Onu demande sa libération en vain.
Le Comité dénonce l’instrumentalisation de la loi antiterroriste désormais dirigée contre la liberté d’expression. La nouvelle association rejette le principe des lignes rouges à ne pas franchir, et défend plus globalement la liberté de la pensée et de la création sous toutes ses formes. Freedom Now se veut un soutien aux organisations déjà existantes, notamment le Syndicat national de la presse marocaine (Snpm).
La nouvelle association compte dans ses rangs Khadija Ryadi (photo), vainqueur en 2013 du prix des Nations unies pour les droits de l’Homme et ancienne présidente de l’Association marocaine des droits de l’Homme. Il y a aussi l’homme politique et leader de la Gauche, Mohamed Bensaid Ait Idder, ainsi que le journaliste Khalid Jamai et l’écrivain Abdellatif Laabi.
Lire aussi
18/12/2013 - Maroc : un code numérique pour restreindre l’expression sur le net
26/01/2014 - Le rapport de Human Rights Watch 2014 sur le Maroc et le Sahara
08/01/2014 - Maroc : le Premier ministre porte plainte contre le journal espagnol El Païs
23/12/2013 - Maroc : une manifestation de soutien au journaliste Ali Anouzla
22/11/2013 - RSF invite Mohammed VI et Barack Obama à discuter de liberté de la presse
11/11/2013 - RSF interpelle John Kerry sur le cas du journaliste marocain Ali Anouzla
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.