(Agence Ecofin) - Reporters sans frontières (Rsf) a anticipé sur la rencontre, ce 22 novembre, entre le roi du Maroc, Mohammed VI, et le président américain, Barack Obama. L’Ong saisit l’opportunité de la visite du chef de l’Etat marocain aux Etats-Unis pour susciter l’interpellation de celui-ci sur la « situation préoccupante de la liberté de l’information au Maroc ».
Rsf a demandé à Barack Obama d'aborder ce sujet et d’évoquer également le cas du journaliste Ali Anouzla poursuivi dans le cadre de la loi anti-terroriste. « L’affaire Anouzla est significative des mesures liberticides qui sont prises au nom de la lutte contre le terrorisme », a indiqué l’organisation internationale.
Directeur de publication de la version arabophone de Lakome, un site web d’information, Ali Anouzla risque entre 10 et 15 ans de prison ferme. Il avait été arrêté à la suite de la publication par Lakome d’un article du quotidien espagnol El Pais qui lui-même renvoyait vers une vidéo du groupe terroriste Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Le journaliste comparaît libre devant la justice marocaine, après avoir passé 38 jours en « détention préventive ».
Rsf pense que les poursuites judiciaires contre Ali Anouzla constituent un « réel danger pour la liberté de l’information dans le pays ». « Nous sommes inquiets de l’amalgame réalisé par les autorités marocaines entre travail journalistique et incitation à l’exécution d’actes terroristes », explique l’organisation.
Le Rsf avait déjà saisi le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, au lendemain de l’annonce d’une visite de celui-ci au Maroc dès le 11 novembre dernier. Mais le voyage avait finalement été annulé.
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