(Agence Ecofin) - Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui entame ce lundi 11 novembre une visite de deux jours au royaume du Maroc, a été saisi par Reporters sans frontières (Rsf) sur la situation du journaliste Ali Anouzla poursuivi pour« assistance à des criminels ayant commis des actes de terrorisme », « fourniture de moyens pour la commission d’actes terroristes » et « apologie de crimes terroristes ».
Rsf rappelle que le directeur de la version arabophone du site marocain d’information Lakome risque entre 10 et 30 ans de prison ferme. La prochaine audience son procès est prévue le 23 décembre prochain, alors que les versions arabophone et francophone du site Lakome sont bloquées depuis le 17 octobre, ainsi que le site reflets.info.
Ali Anouzla avait été arrêté le 17 septembre à Rabat pour avoir publié un lien vers un article du quotidien espagnol El Pais. Cet article renvoyait lui-même vers une vidéo attribuée au groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique. Le journaliste a été libéré le 25 octobre, après avoir passé 38 jours en « détention préventive » à la prison de Salé.
Au-delà du cas Ali Anouzla, Rsf s’inquiète de la situation de la liberté d’information au Maroc, 136ème sur 179 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de 2013. L’organisation demande à John Kerry de discuter de ces questions avec son homologue marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar.
Des élus des deux Chambres du parlement marocain avaient déjà signé un communiqué appelant à poursuivre le journaliste Ali Anouzla dans le cadre du code de la presse et non de la loi antiterrorisme.
Lire aussi
29/10/2013 - Maroc : Comment la monarchie tient la presse en respect
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.