(Agence Ecofin) - Au Maroc, le journaliste Ali Anouzla n’est pas seulement poursuivi pour terrorisme, rappelle, dans un communiqué, le comité national pour la liberté de ce journaliste. Le 23 décembre prochain déjà, Ali Anouzla sera à nouveau devant le juge d’instruction à Rabat, la capitale marocaine, pour s’expliquer sur la publication par la version arabophone du site web Lakome qu’il dirige, d’un message d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI).
Ce même 23 décembre 2013, Ali Anouzla est attendu dans la ville de Fes pour une autre affaire le concernant. Mais, avant ces deux rendez-vous, le journaliste devra être à Rabat le 10 décembre pour l’audience d’une affaire relative à des déclarations qu’il aurait tenues sur le rôle des services secrets. Le comité dénonce plutôt une campagne de dénigrement menée par certains sites internet d’informations.
Le comité se dit par ailleurs inquiet de cette « multitude de procès » et craint « la probabilité d’enlisement des traitements judiciaires ». Pour lui, il s’agit « d’une épée de Damoclès qui entrave la liberté d’expression du journaliste et nuit à sa capacité d’exercer son activité en toute indépendance ». La censure des deux sites Lakome, arabophone et francophone, est considérée comme « injuste », « arbitraire » et « extrajudiciaire ».
Le cas Ali Anouzla a également été l’objet de dénonciation par l’organisation Reporters sans frontières (Rsf) et par des députés marocains. Ces parlementaires ont déclaré qu’ils craignaient pour l’image de marque du Maroc à l’étranger.
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