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mercredi, 14 septembre 2011 10:02

Maroc : la CGEM conteste l’orientation fiscale du gouvernement

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Mohamed Horani, président du patronat marocain, s’est exprimé au nom de la Confédération générale des Entreprises (CGEM), samedi 10 septembre, au sujet de la loi de finances 2012. Le président de la CGEM a ainsi exprimé son désaccord quant à l’orientation fiscale de la loi de finances.

Le président souligne la nécessité d’augmenter l’assiette fiscale encore « trop étroite » ainsi que d’adopter des mesures favorables à l’investissement privé et à l’emploi.

« La problématique du déficit budgétaire est posée et, pour nous, la seule solution est d’élargir l’assiette fiscale qui aura certainement un impact sur les dépenses de compensations, sur la rationalisation des dépenses publiques, sur l’insertion de l’informel et sur l’investissement privé » rapporte-t-il.

L’organisation a fait part de ses réclamations concernant la fiscalité marocaine. Elle demande la baisse progressive du taux supérieur de la TVA de 20% à 16%. De même, elle revendique la baisse de l’impôt sur les sociétés de 30% à 25% ainsi qu’une baisse de l’impôt sur le revenu. « Nous sommes conscients qu’un point de TVA équivaut à 3 milliards DH pour l’Etat, mais une simulation d’impact montre qu’il y a plus intérêt à baisser ce taux, qu’à le maintenir au même rang que les pays où la pression fiscale est l’une des plus élevées au monde », justifie le président.

Mohamed Horani s’est également exprimé sur les rumeurs concernant la possible instauration d’un impôt sur la fortune (informations démenties par le ministre des Finances) : « Nous sommes favorables à un fonds de solidarité, encore faudrait-il déterminer concrètement ses objectifs et son plan d'action. L'argent ne devrait pas poser un problème mais il n'est pas question de viser le patronat. »

Pour le président du patronat, la situation marocaine diffère considérablement de celle des Etats ayant opté pour une taxation des fortunés : « Dans ces pays, le modèle fiscal est déjà quasi-optimal. Au Maroc, nous souffrons plus de problèmes structurels que conjoncturels, l'assiette fiscale est étroite et sa pression sur les entrepreneurs est déjà assez élevée », explique M. Horani.

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