(Agence Ecofin) - Au Maroc, le journaliste Ali Anouzla a annoncé qu’il a écrit au Premier ministre, Abdelilah Benkirane, pour protester contre la fermeture de son site Internet, Lakome.com.
Ali Anouzla dit avoir déjà introduit deux demandes de réouverture de Lakome, qui compte deux versions, arabophone et francophone. En vain. Car l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (Anrt) se refuse à toute action sans « décision judiciaire ».
« L’agence a répondu en me disant de m'adresser à l'autorité judiciaire compétente », a regretté le journaliste. « Le site n'a pas été arrêté sur décision de justice mais par le biais d'une demande directe (à l'Anrt), alors pourquoi devrais-je aller au tribunal? », s'indigne-t-il. Ali Anouzla a écrit Abdelilah Benkirane en sa qualité de président du Conseil d’administration de l’Anrt.
Le site Lakome.com a été fermé en septembre 2013 à la suite de la publication d’un article et un lien vers une vidéo militante islamiste contre le Maroc et son roi. Après avoir été incarcéré, Ali Anouzla est aujourd’hui poursuivi pour « assistance à des criminels ayant commis des actes de terrorisme », « fourniture de moyens pour la commission d’actes terroristes » et « apologie de crimes terroristes ». Des accusations portées en vertu de la loi antiterroriste de 2003.
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