Cabinets d’avocat, d’audits internationaux et spécialistes en matière financière s’installent de plus en plus en Afrique et notamment en Afrique du Nord. Taux de croissance intéressants et demande importante justifient une telle attractivité.
Les cabinets internationaux se tournent vers le continent «parce que le taux de croissance y est de 4% à 6% et que les besoins du continent africain, en termes d'infrastructures, sont considérables», justifie au journal Les Echos, Christophe Asselineau, avocat associé chez Shearman & Sterling, spécialisé dans les financements de projets sur le marché africain. Si l’essor constaté des métiers du droit et du conseil remonte au début du XXIème siècle, « le mouvement s’est accéléré à partir des années 2006-2006 » précise le spécialiste.
Il ajoute que « l’Afrique a désormais besoin de spécialistes des télécoms, du pétrole, du gaz, etc. Dernier mouvement en date, on voit arriver des financiers du Golfe persique.»
Ressources naturelles, forte demande en terme d’infrastructures, nécessité d’investissements, marché de consommateurs renforcé par une importante démographie, croissance intéressante des économies africaines, déficit en avocats d’affaire, sont autant d’atouts expliquant l’implantation de cabinets occidentaux sur le continent africain.
Le Maroc en particulier semble un lieu privilégié pour ces cabinets. Nombreux bureaux d’avocats et de conseil s’y sont ainsi installés à différentes fins. S’ils visent d’abord un marché local, ils regardent plus largement vers l’ensemble du continent africain. De même, certain ouvre des cabinets sur place tandis que d’autres créent simplement des plateformes de conseil vers l'Afrique.