Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève
vendredi, 03 octobre 2014 13:18

Kenya: Africa Oil revendique la révision la loi relative à la taxe sur les gains en capital

Écrit par
Évaluer cet élément
(0 Votes)

Africa Oil, l'un des partenaires de la junior pétrolière Tullow Oil active dans plusieurs pays d'Afrique dont le Kenya, a indiqué que la réintroduction par le gouvernement kényan, de la taxe sur les gains en capital, risque de faire de créer de la réticence chez les investisseurs à rentrer dans ce secteur encore fragile de la première économie d’Afrique de l’est.

Dans une mise à jour publiée à l'endroit de ses investisseurs le 1er octobre 2014, Africa Oil a déclaré être en discussion avec l'Association kényane pour le pétrole et le gaz, afin de faire du lobbying et d'amener le gouvernement à revoir la copie de cette loi. Le groupe canadien soutient que la fourchette fiscale située entre 30% et 37,5% n'est pas soutenable. « Cela va constituer potentiellement une nouvelle barrière pour les nouveaux investisseurs, rendre difficile les opérations des investisseurs existants, en même temps que cela va causer des retards et éroder leurs confiances à entreprendre de nouveaux développements », a expliqué Keith Hill (photo), le Manager d'Africa Oil.

Le président Uhuru Kenyatta a récemment promulgué la loi re-introduisant cette taxe sur les transactions de capital. Dans sa mise en œuvre, elle est plus clémente avec les transactions opérées sur le marché financier (Nairobi Securities Exchange), où on ne prélève que 5% sur les gains réalisés sur chaque opération.

La position d'Africa Oil est soutenue par des analystes du groupe bancaire Citi, qui pensent que cette disposition risque est bien plus contraignante que la précédente qui n'autorisait qu'un prélèvement situé entre 10% et 15%. « C'est une grosse déception, cela rendra difficile toute possibilité pour Africa Oil de sortir du projet, ou alors de céder quelques actifs », ont fait savoir ces analystes.

La loi n’entre en vigueur qu'en janvier 2015. D'ici là, il faudrait encore que le gouvernement rende publique les mesures d'application de la nouvelle loi, dont les parties concernées ne connaissent pas encore tous les contours. Si le gouvernement se refuse à réviser le document, les entreprises du secteur pétrole risquent d'être contraintes de s'introduire en bourse, afin de profiter des mesures de cessions plus légères. Une aubaine pour le Nairobi Securities Exchange...

Idriss Linge

Informations supplémentaires

  • communiques: Non
  • couleur: N/A
Lu 1854 fois Dernière modification le vendredi, 03 octobre 2014 13:43
Enveloppe Recevez chaque semaine la lettre
Ecofin Droits