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Le Cameroun abritera le Centre de coordination des actions de sécurisation du Golfe de Guinée

  • Date de création: 26 juin 2013 10:50

(Agence Ecofin) - Le Cameroun va abriter le tout premier Centre Inter-régional de coordination pour la mise en commun des moyens contre les actes de piraterie dans le Golfe de Guinée. C’est l’une des principales décision du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée sur la sûreté et la sécurité maritimes dans cette région de l’Afrique qui s’est achevé hier, 25 juin 2013, à Yaoundé.  « C’est l’occasion pour moi d’accueillir avec joie la création du Centre Interrégional de Coordination pour la mise en commun de nos moyens. Notre souhait  est que ce centre soit capable de concevoir des concepts nouveaux, des concepts en avance afin que nous ne soyons plus jamais surpris par l’ingéniosité des pirates ou des preneurs d’otages », s’est réjouit le président camerounais Paul Biya dans son discours de clôture du sommet.

Au cours du sommet de Yaoundé, les chefs d’Etat ont également plaidé pour la mise en place de la Force d’intervention rapide recommandée par l’Union africaine. C’est le cas du président tchadien, Idriss Déby Itno, qui, dès l’ouverture du sommet le 24 juin a interpellé ses pairs à ce sujet. « Face à ce problème qui transcende les frontières, le dernier sommet de l’Union africaine a pris la décision salutaire de créer une Force d’intervention rapide. C’est le lieu de lancer un appel à la mise en place de cette force avec les pays qui sont disposés et disponibles. La récente expérience du Mali nous montre que nous ne devons pas attendre. Une telle force peut avoir sa composante de sécurité maritime. Nous ne pouvons réussir qu’en mettant ensemble nos moyens limités et en les coordonnant au mieux», a-t-il déclaré.

D’après le colonel Didier Badjeck, le responsable de la division de la Communication de l’armée camerounaise, le Cameroun, fort de l’exemple du Bataillon d’intervention rapide (Bir), peut diriger cette force. « Il y a au Cameroun toute l’expertise pour pouvoir diriger cette force. Maintenant, il y  aura beaucoup de chose à faire au niveau de la formation. Le Cameroun ne va pas se démembrer de ses ressources humaines. Il faut que l’investissement soit fait par tous. Il y a un problème de mise à contribution des ressources humaines, des ressources financières et des ressources matérielles. Il faudrait qu’il y ait des normes en fonction des PIB de chaque pays, parce qu’on ne va pas demander aux pays pauvres de contribuer autant qu’un pays riche.  Tous ces mécanismes sont à régler par les experts », a-t-il confié à l’agence Ecofin.

Des initiatives qui limiteront les actes de piraterie dans le Golfe de Guinée. Selon les statiques du Bureau maritime international (BMI) sur les 102 attaques recensées dans le monde durant le premier trimestre 2012, plus de la moitié ont eu lieu sur les côtes africaines. Toujours selon le BMI, 34 attaques ont été signalées dans le Golfe de Guinée entre janvier et septembre 2012, contre 30 en 2011. D’autres statistiques font état de ce que 19 actes de piraterie ont été enregistrés pour le seul dernier trimestre de 2012.

Les 11 chefs d’Etat présents à cette rencontre ont également adopté une stratégie régionale commune sur la sécurité maritime, ainsi que les instruments pour sa mise en œuvre. Ils ont aussi signé la Déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement des Etats de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest sur la sûreté et la sécurité dans leur espace maritime commun.  Egalement signé lors de ce forum, un Mémorandum d’entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la CGG et enfin un Code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre.

 

Beaugas-Orain Djoyum

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