L’Onu s’inquiète de la répression contre les médias en Egypte

(Agence Ecofin) - En Egypte, plusieurs journalistes ont été blessés par balles réelles et avec des balles recouvertes de caoutchouc, le 25 janvier 2014, rapporte le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (Hcdh). Rupert Colville (photo) qui donnait une conférence de presse à Genève le 31 janvier dernier, a précisé que ces informations ne sont pas encore confirmées. Pour autant, il ne souligne pas moins la « situation dangereuse dans laquelle se trouvent les journalistes qui travaillent dans le pays ».

« Au cours des derniers mois, nous avons reçu de nombreuses informations concernant le harcèlement, la détention et la persécution des journalistes égyptiens et internationaux, ainsi que des attaques violentes qui ont blessé des journalistes tentant de couvrir le troisième anniversaire de la révolution égyptienne », a expliqué Rupert Colville.

Des journalistes ont été arrêtés en masse. Ils ont ensuite été libérés, pour l’essentiel. Toutefois, le Procureur général de l'Égypte a annoncé l'inculpation de 16 journalistes locaux et de quatre journalistes internationaux qui auraient travaillé pour la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, accusés d'avoir « aidé un groupe terroriste » et « nui aux intérêts nationaux ».

Rupert Colville rappelle que cinq autres journalistes d’Al-Jazeera sont déjà détenus en Egypte. « Une vidéo montrerait un policier qui menace une équipe de cameramen qui travaillent pour une autre chaîne de télé, de dire à la foule qu'ils travaillent pour Al-Jazeera s'ils n'arrêtent pas de filmer, pour qu'ils se fassent agresser. Si cela est confirmé ça démontrerait la véracité des accusations que la campagne contre Al-Jazeera va jusqu'à l'incitation à la violence », a indiqué M. Colville.

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