(Agence Ecofin) - Suite au démarrage de la campagne de forage visant à mettre en valeur le bassin pétrolier du Kavango en Namibie, ReconAfrica a fait des progrès significatifs qui lui permettront de poursuivre le développement de ce projet de grande envergure.
Le 15 avril, la société pétrolière Reconnaissance Energy Africa (ReconAfrica) a annoncé l’existence d’un système pétrolier fonctionnel, après le forage du premier puits (6-2) de sa campagne de forages dans le bassin profond du Kavango dans le désert du Kalahari.
The first of a three well drilling program, provides clear evidence of a working conventional petroleum system in the Kavango Basin.
— ReconAfrica (@Recon_Africa) April 15, 2021
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Dans les détails, les analyses du puits 6-2 ont indiqué qu’il y a des manifestations de pétrole et de gaz naturel sur trois intervalles discrets dans une séquence empilée de réservoirs et de roches mères sur plus de 200 m, soit plus de 660 pieds.
« Ces indices indiquent une migration de pétrole thermogénique et se produisent dans trois intervalles différents du puits d’essai 6-2. D’après ces premiers résultats, les composants et les processus d’un système pétrolier fonctionnel sont donc tous présents », a confirmé Dan Jarvie, chimiste des systèmes pétroliers et membre du comité consultatif de ReconAfrica.
Rappelons que le forage de ce premier puits fait partie d’une campagne qui vise trois puits dans le bassin. La plateforme Jarvie-1, dont ReconAfrica est propriétaire, est désormais mobilisée sur le puits 6-1, situé à 16 km au nord du puits 6-2. Ce puits a été conçu pour mieux évaluer les systèmes pétroliers découverts dans le premier puits.
Pour le ministre namibien de l’Energie Thomas Alweendo, les résultats obtenus au terme du forage de ce premier puits encouragent le pays dans ses efforts d’exploration à terre et fournissent des informations essentielles pour débloquer la prospectivité pétrolière du pays.
Le bassin du Kavango qui s’étend des deux côtés de la frontière entre la Namibie et le Botswana, couvre une superficie de 25 341,33 km2 et contiendrait 390 Tcf de gaz de schiste. Mais l’exploitation de cette zone est actuellement sujette à des conflits parce que les communautés qui y vivent s’inquiètent des conséquences qu’une exploitation de schiste pourrait avoir sur la disponibilité de l’eau dans la nappe phréatique et l’écosystème de la région.
En 2020, des organisations de protection de la nature et la société civile ont milité pour l’arrêt des travaux, et plus récemment, des célébrités, dont l’acteur américain Leonardo DiCaprio, se sont jointes aux mouvements de protestation contre les forages dans le bassin. Ceci, bien que ReconAfrica se soit engagé à mettre en œuvre les meilleures pratiques environnementales pour préserver l’écosystème et la biodiversité de ce bassin stratégique.
Malgré la petite taille de son marché, l’économie namibienne dispose d’atouts non négligeables à savoir la stabilité politique, la robustesse et la sophistication du secteur bancaire majoritairement sud-africain. Cependant, elle est peu diversifiée et repose en grande partie sur les industries extractives (uranium et diamant principalement, environ 12 % du PIB et plus de 60 % des recettes d’exportation), et le tourisme (10 % des revenus d’exportations de biens et services et 11 % des emplois formels en ne comptant que l’hôtellerie et la restauration).
Lorianne Biaou
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