(Agence Ecofin) - En Algérie, il n’y a désormais plus d’avocat pour défendre la cause du groupe de presse El Khabar. Son rachat a été gelé le 15 juin 2016 par le tribunal administratif à Alger. Au lendemain de cette décision de justice, tous les 40 avocats du collectif de la défense se sont retirés. « Nous ne voulons pas cautionner une décision de justice dont le résultat est connu d’avance », dénonce Me Fetta Sadat.
En effet, selon la défense, il n’y a rien à attendre du tribunal administratif qui doit encore se prononcer, pour annuler ou valider la transaction conclue le 2 avril dernier. Par cette transaction, le groupe de presse El Khabar a été racheté par la société Ness Prod elle-même filiale du groupe Cevital appartenant au milliardaire Issad Rebrab (photo). Les avocats de la défense sont convaincus que le tribunal annulera la transaction, donnant ainsi raison au ministère de la Communication.
Selon le ministère, Issad Rebrab est déjà le propriétaire du quotidien « Liberté Algérie ». Il ne peut donc reprendre le groupe de presse El Khabar qui comprend le quotidien « El Khabar », la chaîne de télévision KBC, 2 sociétés de distribution et 5 imprimeries gérées en copropriété avec le journal « El Watan ». Le ministère de la Communication s’appuie sur le Code de l’information de 2012 qui, en son article 25, prescrit : « Une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie ».
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