(Agence Ecofin) - En Algérie, le groupe de presse El Khabar va être introduit à la bourse d’Alger. Ainsi en a décidé l’homme d’affaires Issad Rebrab (photo). En avril dernier, il avait acquis 98% des parts de l’entreprise de presse qui vit une crise de trésorerie. Celle-ci devrait désormais appartenir à la société Nesprod (membre du grand groupe Cevital détenu par Issad Rebrab).
L’entrée en bourse est une réaction à la plainte déposée par le ministère de la Communication qui conteste l’opération de rachat du groupe de presse El Khabar. Le tribunal a été saisi pour annuler l’opération conclue le 2 avril 2016. Le ministère explique que l’homme d’affaires Issad Rebrab devient le patron d’une entreprise qui édite le quotidien « El Khabar » et le chaîne de télévision KBC. Or il est déjà le propriétaire du quotidien « Liberté Algérie » édité par la SAEAC. Un tel monopole n’est pas autorisé par le Code de l’information qui, en son article 25, prescrit : « Une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie ».
Sur les antennes de la chaîne de télévision France 24, Issad Rebrab a expliqué qu’il ne cherche aucun monopole. « Le groupe Cevital que je préside mettra El Khabar, y compris sa chaîne, à la Bourse d’Alger. Que tous les Algériens prennent des actions au niveau du groupe El Khabar », a dit déclaré.
L’entrée en bourse n’est en rien illégale. Pourtant, à peine l’homme d’affaires Issad Rebrab a-t-il annoncé son intention de le faire, que l’avocat du ministère de la Communication, Me Nadjib Bitam, a déconseillé tout investissement dans le groupe El Khabar. « Si vous décidez de racheter les actions, vous serez obligés de passer par le ministère pour avoir une autorisation comme l’exige l’article 19 du code de l’information », a-t-il averti.
Assongmo Necdem
Lire aussi:
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.