(Agence Ecofin) - Quelque 20 milliards $ seront investis d’ici 2019, dans le cadre d’un programme à moyen terme en quatre phases, pour la production de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) en Algérie, selon Kamel Eddine Chikhi, un haut cadre de la compagnie nationale Sonatrach, rapporte le site économique Maghreb Emergent.
Selon M. Chikhi, qui intervenait lors de la conférence nord-africaine sur le pétrole et le gaz, ouverte le 7 décembre pour trois jours à Alger, la première phase interviendra de 2015 à 2016 avec le lancement du projet In Salah qui produira 50 000 m3/j par jour et le projet Bir Sbaa qui produira 20 000 barils de pétrole/j d’ici avril 2015.
Dans la deuxième phase, le projet Bir Sbaa produira 40 000 barils/j. Cette phase englobe le projet BMS pour le moment sous appel d’offre dont la production est prévue à 20000 b/j et le projet d’In Amenas dont la production avoisinera 25 000 b/j. En 2016, souligne-t-on, le projet Touat produira annuellement 4,5 milliards de m3 de gaz et 630 000 barils de condensats, tandis que le projet de Timimoun produira 177 millions de pieds cubes/j.
L’annonce de ces projets, devant entrer en production en cascade, intervient pendant que le gouvernement algérien s’attend à une augmentation de l’ordre de 40% d’ici 2017 ou 2018 de sa production de gaz.
Cependant, l’ancien ministre et ancien Pdg de la Sonatrach, Abdelmadjid Attar a pris à contre-pied les projections, relevant que l’Algérie a pris « énormément de retard dans la maintenance des grands gisements comme Hassi Messaoud et Hassi R’mel ».
Les gisements du bassin de Berkine ont, a-t-il précisé, « atteint désormais leur plateau de production et on ne pourra pas augmenter significativement leur production à moins de compromettre leurs réserves récupérables ainsi qu’on l’a déjà fait avec Hassi R’mel au cours de la décennie écoulée ».
Selon Abdelmadjid Attar, rapporte Maghreb Emergent, il ne reste que les nouveaux gisements du Sud-Ouest desquels l’Algérie peut attendre un plateau de production de l’ordre de 16 milliards de m3 mais dont la mise en exploitation est en retard et n’interviendrait qu’entre 2015 et 2020. L’ancien ministre et ancien Pdg de Sonatrach indique qu’il s’agit d’une production supplémentaire qui ne pourra que compenser la baisse de production des anciens gisements.
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