(Agence Ecofin) - La chute constante, depuis quelques jours, du prix du baril fait retenir le souffle dans les pays exportateurs et serait, d’un point de vue expert, une situation « extrêmement préoccupante », sans être dramatique dans le court terme, pour l’Algérie, grand fournisseur maghrébin de gaz à l’Europe.
« Sa situation n’est pas dramatique dans le court terme, mais c’est une situation extrêmement préoccupante », a estimé Francis Perrin, Président de Stratégies et politiques énergétiques, dans une interview publiée le 29 novembre par le journal El Watan.
Interrogé sur l’impact du prix du baril de pétrole à 70 ou 60 dollars pour l’Algérie, Perrin explique que les prix du gaz algérien étant indexés sur ceux du pétrole ou des produits pétroliers, la chute des prix impactera les exportations du pétrole et du gaz.« Ce qui se passe actuellement sur le marché est donc extrêmement grave, puisqu’on est maintenant sur une baisse qui n’est pas loin de 40% », a-t-il dit, soulignant que c’est une « fort mauvaise nouvelle » pour tous les pays comme l’Algérie, qui sont, malheureusement, très dépendants des hydrocarbures.
De l’analyse de M. Perrin, si le phénomène dure une année, il entraînera une forte diminution des recettes des exportations et des revenus budgétaires de l’ordre de 30 à 40%.
Mais, fait-il noter, l’Algérie a l’avantage, comme quelques autres pays, d’avoir des réserves de changes importantes soit 193 milliards de dollars au 1er semestre 2014. Le Président de Stratégies et politiques énergétiques estime donc que l’Algérie n’est pas en danger et ne risque pas, à court terme, d’être étranglée financièrement.
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