(Agence Ecofin) - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré, le 4 mai à Nairobi, que la candidature du président burundais Pierre Nkurunziza à un 3ème mandat était contraire à la Constitution du pays.«Nous sommes profondément préoccupés par la décision du président Pierre Nkurunziza, qui va à l'encontre de la Constitution de ce pays», a-t-il dit lors visite officielle au Kenya.
C’est la première fois que les Etats-Unis se prononcent dans des termes aussi forts sur la candidature de M. Nkurunziza. La première puissance mondiale s’est contenté de «regretter» cette candidature au lendemain de l'investiture du chef de l'Etat burundais par son parti le Cndd-FDD à la présidentielle du 26 juin.
Des manifestations de rue organisées par l’opposition depuis cette investiture ont déjà fait au moins douze morts, dont neuf manifestants tués par balles, deux policiers et un soldat.
Evoquant des dispositions de la Constitution ainsi que les accords de paix d’Arusha qui avait mis fin à la longue et récente guerre civile (1993-2006), l’opposition, la société civile et la puissante église catholique s’opposent fermement à la candidature de M. Nkurunziza.
Le camp présidentiel estime, cependant, que le premier mandat du président Nkurunziza tombe sous le coup d'une disposition particulière de la Constitution et n'entre pas en ligne de compte dans la limitation des mandats présidentiels, vu que le Chef de l’Etat avait été alors élu par le Parlement et non au suffrage direct.
Lire aussi