(Agence Ecofin) - Deux personnes ont été tuées par balles, le dimanche 26 avril, à Bujumbura dans des heurts entre des manifestants et des policiers au lendemain de l'annonce de la candidature du président burundais sortant à un troisième mandat controversé. Un manifestant a été abattu dans le quartier de Ngagara et un autre dans celui de Musaga. Plusieurs manifestants ont été blessés, ainsi que des policiers touchés par des jets de pierres, selon des médias locaux.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a été désigné le 25 avril par son parti candidat à l'élection présidentielle du 26 juin. Jugeant cette désignation «inconstitutionnelle», l’opposition a appelé ses partisans à manifester pacifiquement
«Nous avons appelé à des manifestations pacifiques et c'est bien ce qui se passait, mais la police et les milices du parti au pouvoir ont tiré à balles réelles sur les manifestants», a affirmé Frodebu Leonce Ngendakumana, un dirigeant de l'opposition.
Le ministre burundais de l'Intérieur Edouard Nduwimana a condamné ce qu'il a qualifié de «soulèvement à l'appel de certains hommes politiques et responsables de la société civile».
Les tensions sont montées d’un cran au Burundi, pays dont l'histoire récente est marquée par des massacres interethniques entre la majorité hutu et la minorité tutsi, depuis que le président sortant Pierre Nkurunziza a annoncé son intention de briguer un troisième mandat. Evoquant des dispositions de la Constitution ainsi que les accords de paix d’Arusha, l’opposition, la société civile et la puissante église catholique s’opposent fermement à cette candidature.
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