(Agence Ecofin) - Depuis le début du conflit au Soudan, le pays n’arrive plus à aider son voisin du Soudan du Sud à exporter sa production pétrolière vers les marchés internationaux. Ce qui n’est pas sans conséquence pour le Soudan lui-même.
Au Soudan, la presse locale a annoncé mardi 18 mars que l’État a déclaré la force majeure sur les exportations de pétrole brut du Soudan du Sud. La décision actée depuis le 10 février 2024, résulte d’importantes perturbations opérationnelles causées par les activités militaires en cours.
Le ministère de l’Énergie et du Pétrole du Soudan duquel émane cette décision a invoqué « un incident de gélification », c’est-à-dire une solidification due à l’interruption des opérations normales, causée par le conflit qui rend certaines stations de pompage inaccessibles.
Cette situation qui entrave la livraison du diesel indispensable pour chauffer le pétrole et empêcher sa solidification, est aggravée par les basses températures et les pannes de communication imposées par les Forces de soutien rapide (FSR).
Ainsi, le Soudan se retrouve dans l’incapacité à honorer son obligation contractuelle vis-à-vis du Soudan du Sud en matière de transport de la production d’or noir du pays jusqu’au terminal d’exportation.
Au Soudan du Sud, c’est la crise alors que le conflit au Soudan s’enlise. En effet, étant entièrement dépendant des infrastructures pétrolières de son voisin, le pays n’exportait pratiquement plus son brut via ce canal depuis le début du conflit. La situation est exacerbée par l’insécurité causée par les attaques des houthis du Yémen en mer Rouge.
Abdel-Latif Boureima
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