Conflit au Soudan : une station de production pétrolière, aux mains des forces paramilitaires de soutien rapide (FSR)
(Agence Ecofin) - Les ressources du Soudan, le pétrole en l’occurrence, sont devenus l’un des enjeux opposant, depuis avril, l’armée régulière soudanaise, aux forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo dit Hemedti.
Au Soudan, les forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire aux ordres du général Hemedti, ont pris le contrôle, samedi 7 octobre, d’une plateforme de production de brut, située dans la région d’al-Aylafoun, une zone localisée à environ 30 kilomètres à l’est de Khartoum, la capitale de pays.
L’infrastructure est d’une importance stratégique pour l’État. C’est en effet l’une des quatre stations de pompage de pétrole dont dispose le Soudan. Elle sert notamment aux expéditions pétrolières du pays et de son voisin, le Soudan du Sud.
Jusqu’ici, ces activités pétrolières n’avaient pas été particulièrement affectées par le conflit armé en cours dans le pays. Mais avec ce développement, les exportations de brut des deux Soudan pourraient être compromises.
Selon les analystes, la situation économique des deux pays, déjà affectée par cette guerre qui, d’après Armed Conflict Location & Event Data (ACLED), a fait 7 500 tués et des millions de déplacés, pourrait se dégrader davantage en raison de la dépendance de ces États, à l’exploitation pétrolière.
Le pétrole, c’est en effet 90 % des recettes du Soudan du Sud et une importante source de droit de transit perçus par le Soudan, pour permettre l’acheminement de la production sud-soudanaise vers les marchés internationaux.
Abdel-Latif Boureima
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