(Agence Ecofin) - En Egypte, le président de la République par intérim, Adly Mansour, a écrit à la famille du journaliste de la chaîne de télé qatarie Al-Jazeera, Mohamed Fahmy. « Il est important de reconnaître que le système judiciaire est indépendant », indique Adly Mansour dans sa lettre. Il promet de ne ménager aucun effort pour que Mohamed Fahmy, incarcéré à la prison de Tora, bénéficie d’un procès « rapide et équitable »
Mohamed Fahmy, de nationalité canadienne, avait été arrêté le 29 décembre 2013, avec deux de ses collègues, à savoir l’Australien Peter Greste et l’Egyptien Mohamed Baher. Ils ont été inculpés pour soutien à des membres d’une organisation terroriste. Le procureur de la République a déclaré que les journalistes ont publié des fausses nouvelles menaçant la sécurité nationale et ont fourni de l'argent, de l'équipement et de l'information à 16 membres de la confrérie des Frères musulmans, désormais considérée comme une organisation terroriste. Mohamed Fahmy, Peter Greste et Mohamed Baher sont également accusés d’avoir utilisé du matériel de radiodiffusion sans licence.
Selon son frère qui s’est exprimé sur le site de CBC News, Mohamed Fahmy a été conduit à l'hôpital pour une IRM de l’épaule. Il souffre d’une fracture de l’épaule survenue avant son arrestation, le mal s’est aggravé.
Le président Mansour avait déjà envoyé une lettre similaire à Peter Greste. Au moins 60 journalistes ont été emprisonnés depuis juillet 2013, selon le Comité de protection des journalistes (Cpf). L’organisation classe l’Egypte en 3ème position des pays où les journalistes meurent le plus.
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