(Agence Ecofin) - Le volume des activités au port de Lamu au Kenya n'est pas au niveau des prévisions et de l’ambition qui avaient justifié sa construction. Les défis sécuritaires en seraient la principale cause.
Depuis sa mise en service au mois de mai 2021, le Port de Lamu à l’Est du Kenya a traité 1 619 conteneurs équivalents vingt pieds (EVP). Une performance en dessous des capacités du quai d’accostage qui peut recevoir jusqu’à 17 000 conteneurs EVP. L’infrastructure avait été construite pour relayer le port de Mombasa, objet de congestion permanente.
Cette contreperformance est attribuée à la multiplication des actes terroristes qui n’encouragerait pas les opérateurs à utiliser l’infrastructure. Au début du mois de janvier 2022, une nouvelle attaque a fait au moins 6 victimes, ce qui a conduit les autorités à imposer un couvre-feu.
Au-delà du Kenya, c’est l’ensemble de l’Afrique de l’Est qui est affecté par cette situation. Le développement du port de Lamu est très important dans la mise en œuvre d’une initiative du gouvernement kenyan dénommée corridor LAPSSET. Elle vise à connecter des pays comme le Soudan du Sud, l'Ethiopie et la Somalie par les rails, des ports, des aéroports, des routes et des oléoducs.
Henoc Dossa
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