(Agence Ecofin) - Le port de Lamu est l’un des sept projets d'infrastructures clés du corridor LAPSSET, un projet lancé en mars 2012 visant à relier le Kenya, le Soudan du Sud et l'Ethiopie par le rail, des aéroports, des routes et des oléoducs. L’initiative est soutenue par l’Union africaine.
Le port de Lamu, situé sur la côte nord du Kenya, recevra son premier navire le 20 mai, a annoncé Ukur Yatani le ministre des Finances. En visite d’inspection sur le site la semaine dernière, il a fait savoir que c’est le géant de la logistique Maersk qui sera le premier à y accoster.
La nouvelle plateforme portuaire est déjà dotée de trois postes d’amarrage dont le premier est 100% opérationnel. Construite par China Communications Construction Company (CCCC), le coût de ces trois installations est estimé à 48 milliards de shillings (448,4 millions $).
A l’horizon 2030, la Kenya Ports Authority (KPA) prévoit de construire 21 autres postes d’amarrage dans le cadre d’un partenariat public-privé, ce qui permettra au port de Lamu de surclasser celui de Mombasa qui compte 18 quais actuellement. Les quais auront une longueur de 400 m et un tirant d'eau de 14-18 m sur une distance de 6 000 m, faisant de Lamu le plus grand port en eau profonde de la côte est de l'Afrique. Une fois achevée dans sa totalité, l’infrastructure traitera jusqu'à 20 millions d'EVP par an.
« Le port de Lamu se spécialisera dans la manutention de conteneurs et de cargaisons pétrolières entre les pays sans littoral de l’Afrique de l’Est et le reste du monde », explique Bernard Osero le directeur des affaires commerciales de la KPA. Cette plateforme permettra ainsi au Kenya de devenir une porte d'entrée privilégiée pour l'Ethiopie, le Soudan du Sud et la Somalie. Elle servira par ailleurs de centre de transbordement de fret destiné à des ports tels que Dar es Salaam, Zanzibar et Maputo.
Romuald Ngueyap
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