Ouganda-Tanzanie : le projet EACOP franchit une étape clé favorable au financement (Standard Bank)

(Agence Ecofin) - Récemment, on a appris que la pression des activistes anti-EACOP se faisait pesante sur les bailleurs de fonds chinois en l’occurrence. Pour autant, les pourparlers pour le financement du projet pétrolier controversé ougandais se poursuivent.

La Standard Bank s’est exprimée ce mercredi 18 octobre au sujet du financement du projet pétrolier EACOP commun à l’Ouganda et à la Tanzanie. Les pourparlers liés à la mobilisation des capitaux devraient positivement avancer suite à la résolution récente d’un différend opposant la Tanzanie à certains bailleurs de fonds non liés au projet.

Les détails concernant ce différend financier de longue date n’ont pas filtré. Mais d’après Kenny Fihla, le PDG de la branche commerciale et d’investissement de la banque sud-africaine, ce contentieux était l’une des principales causes du retard dans la levée des 4 milliards $ jugés nécessaires à l’opérationnalisation du projet.

Maintenant qu’il est réglé, le responsable estime que les discussions pour le financement du projet devraient se poursuivre. Jusqu’ici, Standard Bank est l’une des rares banques encore prêtes à soutenir la mise en œuvre du projet EACOP prévu pour acheminer 216 000 b/j de brut des champs pétroliers ougandais Kingfisher et Tilenga, vers le port tanzanien de Tanga, via un pipeline chauffé de 1 445 km.

D’après Kenny Fihla, la banque cible un investissement d’environ 100 millions de dollars. Des fonds dont le déblocage dépend d’un accord impliquant les parties prenantes et concernant la structure de financement. La banque attend également l’achèvement d’une étude d’impact environnemental et social pour se décider.

« Le processus de collecte de données et la réponse sont sur le point d’être finalisés. Si cela nous convient, nous dirons oui, mais si cela ne nous convient pas, nous demanderons des études supplémentaires ou nous dirons non » a déclaré Kenny Fihla.

Contrairement à la Standard Bank qui reste ouverte à un investissement dans le projet EACOP, plus de 45 institutions du secteur bancaire et des assurances comme Munich Re, HSBC, ou encore la Standard Chartered, ont officiellement fermé la porte à toute injection de fonds dans cette initiative, sous la pression des activistes pro-environnement.

Abdel-Latif Boureima 

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