(Agence Ecofin) - Depuis son élection mi-août, le nouveau chef d’Etat zambien a fait de la hausse de la production minière l’une de ses priorités. La révision du régime fiscal, réclamée de longue date par l’industrie, est un pas dans cette direction, car il devrait accroitre les investissements miniers dans le pays.
En Zambie, le président Hakainde Hichilema (photo) a annoncé la révision prochaine de la réglementation fiscale applicable dans le secteur minier, un point qui fait partie des griefs des compagnies vis-à-vis du régime de l’ancien président Edgar Lungu. Introduit en 2018, ce régime fiscal était en effet jugé non compétitif par les analystes et les compagnies minières actives dans le pays.
First Quantum Minerals et EMR Capitals par exemple, présentes dans l’exploitation du cuivre, ont bloqué des investissements estimés à 2 milliards $, réclamant un allègement fiscal. Une demande, soutenue récemment par la Chambre des mines de Zambie qui semble donc avoir reçu un écho favorable auprès du nouvel homme fort du pays.
« Pour assurer des investissements réguliers et durables dans le secteur, le gouvernement, en consultation avec les parties prenantes, va […] introduire un régime fiscal minier stable », a indiqué Hakainde Hichilema, dans un discours prononcé le 10 septembre au Parlement. Il faut souligner que le caractère « stable » de la législation fiscale est un atout dans le secteur minier, où les compagnies doivent attendre parfois plusieurs décennies pour récupérer le fruit de leurs investissements.
Pour Hakainde Hichilema désormais, le défi sera de concilier la compétitivité du secteur minier avec les intérêts du peuple zambien qui doit recevoir « sa juste part de la richesse minérale », selon les mots du chef de l’Etat.
Emiliano Tossou
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