La Tanzanie officialise un accord avec Shell et Equinor, pour l’exploitation des ressources gazières de Lindi

(Agence Ecofin) - Fin janvier 2022, la Tanzanie a conclu un accord avec Baker Botts LLP. La firme juridique américaine doit aider l’Etat à négocier avec les sociétés engagées sur le projet gazier de Lindi. Un accord de gouvernement hôte (HGA) était annoncé pour avril 2022.

Le gouvernement de la Tanzanie a paraphé, samedi 11 juin, un accord de gouvernement hôte (HGA) avec la firme anglo-néerlandaise Shell et la norvégienne Equinor. L’entente est relative à la mise en place d’infrastructures de production et d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). Un projet, budgétisé à 30 milliards de dollars, prévu pour être mis en œuvre à Lindi, une région côtière du sud-est du pays.

Le HGA, première étape des négociations relancées fin janvier 2022 par la Tanzanie sous les auspices du cabinet juridique américain Baker Botts LLP, annonce l’intervention d’une décision finale d'investissement dans le projet pour 2025, au plus tard, et l’entrée du projet en phase opérationnelle en 2029-2030.

Pour la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, un cap significatif est passé. « Nous avons franchi une étape importante dans les discussions sur le projet de GNL, mais il nous reste encore beaucoup de travail à accomplir pour faire avancer les échanges destinés à le rendre compétitif », a déclaré la dirigeante appelant les négociateurs à « être flexibles ». Ceci afin de favoriser un bouclage de la deuxième étape du processus, d’ici fin 2022.

Notons que les autorités tanzaniennes misent sur l’exploitation des ressources gazières nationales, en raison des perspectives qu’elles offrent pour le développement économique du pays.

Des estimations fournies par Shell et Equinor indiquent que la Tanzanie hébergerait environ 16 Tcf de gaz dans les blocs en mer 1 et 4 et 20 Tcf de gaz dans le bloc offshore 2.

En outre, la Tanzanie est engagée dans le projet pétrolier du lac Albert dont la décision finale d’investissement a été prise en février. Le projet, prévu pour transporter du brut ougandais via un oléoduc de 1 443 km à cheval sur l’Ouganda et la Tanzanie, subit des revers de financement, en raison de risques présumés pour l’environnement.

Abdel-Latif Boureima

Lire aussi :

16/05/2022 - GNL de Lindi : l’Autorité tanzanienne de régulation de l'amont pétrolier se prépare à superviser l’exécution du projet

26/01/2022 - La Tanzanie engage Baker Botts LLP comme conseiller sur le projet de GNL de Lindi