(Agence Ecofin) - L’arrivée au pouvoir de Samia Suluhu Hassan en mars 2021 a suscité un regain d’intérêts pour le projet de GNL de Lindi qui va permettre à la Tanzanie de mieux valoriser ses gisements de gaz offshore.
En Tanzanie, le gouvernement a annoncé, le 25 janvier, qu’il a signé un accord avec le cabinet juridique américain Baker Botts LLP dans le cadre du projet de construction d’un terminal de production et d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). L’infrastructure sera située dans la région de Lindi au sud du pays et va coûter environ 30 milliards de dollars.
Selon les termes de l’accord, Baker va aider le pays à mener des pourparlers avec les six compagnies pétrolières internationales engagées sur le projet à savoir le groupe BG, Ophir Energy, Exxon Mobil, Equinor, Shell et Pavilion Energy. Une démarche qui devrait donner un nouvel élan à un projet dont la mise en œuvre est jusqu’ici incertaine.
L’objectif est de parvenir à la signature, d’ici avril 2022, d’un accord de gouvernement hôte avec lesdites sociétés. « L’accord devra décrire les aspects non seulement juridiques, mais aussi commerciaux et techniques du projet », a déclaré January Yusuf Makamba, ministre tanzanien de l’Energie.
Il faut souligner qu’un accord de gouvernement hôte est souvent une exigence des investisseurs étrangers. Pour ces derniers, il s’agit d’une condition qui leur permet de sauvegarder leurs intérêts dans des pays comme la Tanzanie, où leurs droits ne sont pas protégés par un traité bilatéral d’investissement.
Pour rappel, le projet de construction du terminal d’exportation de GNL de Lindi est en étude depuis 2014. Il fait suite à la découverte, quatre ans plus tôt, d’importants champs de gaz naturel au large de la Tanzanie. L’infrastructure possèdera deux trains de liquéfaction de gaz pour une capacité totale de production de 10 millions de tonnes métriques par an (mtpa).
Abdel-Latif Boureima
Lire aussi :
15/04/2021 - Shell et Equinor pressent la Tanzanie de finaliser les négociations sur le GNL de Lindi