(Agence Ecofin) - Depuis 2008, pour éviter un effondrement du réseau électrique, Eskom a introduit le concept de délestage par roulement de quatre heures. La situation s’est depuis dégradée et l’entreprise peine à maintenir l’approvisionnement du pays.
Malgré les délestages par rotation qui se sont accrus, la société publique d’électricité Eskom est dans l’incapacité de tenir le rythme et de nombreuses voix s’élèvent pour que soit mis en place l’état d’urgence. Cependant, le ministre des Entreprises publiques Pravin Gordhan (photo) a déclaré le jeudi 5 mai 2022, lors d’une session parlementaire qu’il reste déterminé à ne pas céder, car l’entreprise gère au mieux la situation.
« À ce stade, il n’y a absolument aucune nécessité pour Eskom ou le gouvernement de déclarer une urgence. Il existe des plans internes pour gérer le système électrique et qui permettront à Eskom de mettre en œuvre un délestage allant jusqu’à la phase 8 afin de protéger le réseau d’un effondrement total », a commenté Gordhan.
Il y a deux jours, Eskom a annoncé une semaine de coupures de courant rotatives de niveau 2 et si tout se passe comme prévu, le délestage devrait être levé le lundi 9 mai. La société qui croule sous une dette estimée à 26 milliards d’euros, est également en passe de dépasser les chiffres de délestage de 2021 d’ici le début du mois de mai. Pourtant 2021 a été la pire année jamais enregistrée pour les coupures de courant par rotation.
Selon The Conversation, la disponibilité énergétique du parc d’Eskom n’est plus que de 65 %. Ce qui signifie que le tiers des équipements est soit en maintenance ou soit en panne. Dans l’immédiat, la mise à disposition d’une énergie supplémentaire comprise entre 4 000 MW et 6 000 MW est la priorité du gouvernement sud-africain pour résoudre ce déficit énergétique d’après Gordhan.
Lorianne Biaou
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