Pulse Africa 2017, chapitre 3 : Inverser la tendance de l’échec du développement des compétences en Afrique Subsaharienne

(Ecofin Hebdo) - Dans la seizième édition de son rapport intitulé Pulse Africa, la Banque Mondiale explique pourquoi, malgré la croissance économique, le déclin de la pauvreté et les investissements considérables dans l’éducation, les ressources humaines de la région d’Afrique subsaharienne demeurent les moins qualifiées du monde. Elle donne des orientations pour inverser cette tendance.

Le document ressort premièrement que la région sub-saharienne de l’Afrique a l’opportunité de posséder la plus jeune population du monde (60% ayant moins de 25 ans) ce qui lui garantit une importante main d’œuvre pour une croissance économique rapide. Toutefois, les efforts fournis par les pays de la région pour éduquer et former cette jeunesse manquent d’efficacités.

En effet, on apprend que les pays d’Afrique subsaharienne allouent en moyenne environ 15% de leurs dépenses publiques et pas moins de 5% de leurs produits intérieurs bruts à l’éducation. Ces dépenses, compte tenu de leurs croissances ces 10 dernières années, classent la région en pole position des zones en voie de développement. Mais pourquoi le développement des compétences ne réussit pas dans cette région du monde en contrepartie de ces ressources ?

La publication répond à cette question en accusant l’énorme gap dans les connaissances cognitives de base, la capacité de calculer et l’instruction chez les enfants, les jeunes et les adultes. On relève que si le nombre d’enfants dans les écoles a doublé depuis une cinquantaine d’années, le taux d’instruction dans plusieurs pays de la région est toujours de moins de 50% et celui lié à l’instruction fonctionnelle ainsi qu’à la capacité de calculer encore plus bas. On remarque aussi que les perspectives pour atteindre les objectifs de l’éducation des Nations unies, malgré les progrès en cours, sont plus basses que celles des autres régions du monde pour les 10 prochaines années. Et ajouté à cela, on note que l’abandon des études par les enfants mine l’impact de tous les futurs investissements des gouvernements de la zone.

Les défis pour les pays de la zone sont d’une part de trouver un juste milieu entre une croissance globale de la productivité et l’inclusion, et d’autre part d’investir dans les qualifications de la main d’œuvre d’aujourd’hui et de demain.

 

Pulse Africa 2017 16e édition, pose un diagnostic clair sur l’inefficacité des investissements, pourtant importants, des pays de l’Afrique subsaharienne dans l’éducation ainsi que leur impact sur l’essor des compétences de la main d’œuvre. Les politiques éducatives des pays de la région sont la cause de cette situation. Le document éclaircit les uns et les autres sur les possibles solutions pour sortir de cette crise mais explique qu’aucun raccourci institutionnel n’est possible et que seul des leaders engagés et des politiques éducatives bien pensées et coordonnées pourraient aider à faire face à cette situation. Ce rapport est une production de la Banque mondiale, l’organisme multilatéral de financement du développement.

Abdel Razak M.

 

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