(Agence Ecofin) - A Madagascar, la session extraordinaire du parlement a finalement permis le vote à l’Assemblée nationale du projet de loi sur le Code de la communication. Le texte a été approuvé par 80 députés contre un seul vote contraire. Le texte est actuellement au Sénat pour adoption.
La pression de la presse contre le projet de loi n’a donc guère empêché que celui-ci passe au Parlement. Le gouvernement n’a rien lâché malgré plusieurs manifestations publiques organisées par le Mouvement des journalistes pour le Code de la communication. La presse privée avait même brandi la menace d’une journée sans presse, sans journaux à la radio et à la télé, bref une journée sans information.
La presse malgache réclame la dépénalisation des délits commis par voie de médias. En d’autres termes, les journalistes ne veulent plus aller en prison pour des fautes commises dans l’exercice de leur métier. Or l’article 20 de la future loi instaure des peines de prison pour les journalistes qui traitent de la vie privée des politiciens ou critiquent les actions de l’Etat. A titre d’exemple, la diffamation d’un agent public ou d’une entité de l’Etat expose à une peine de prison de 2 à 5 ans et une amende de 2 millions à 100 millions d’ariary (entre 610 et 30 501 dollars américains).
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