(Agence Ecofin) - Une manifestation de journalistes a eu lieu devant l’Assemblée nationale à Madagascar ce vendredi 17 juin 2016. Les professionnels de la presse, une centaine environ, étaient appuyés par des membres collectif citoyen « Wake Up Madagascar », selon Radio France International.
La presse malgache exprimait ainsi une revendication : la dépénalisation des délits de presse. En d’autres termes, les journalistes ne doivent plus aller en prison pour des fautes commises dans l’exercice de leur métier. Les manifestants reprochent au gouvernement de n’avoir pas intégré la dépénalisation des délits de presse dans le projet de loi portant nouveau Code de la communication. Le texte est actuellement au Parlement pour examen et adoption.
La dépénalisation avait pourtant été prise en compte dans la version du texte sur laquelle les professionnels de la presse avaient travaillé en 2015. Selon les manifestants, le gouvernement a apporté des modifications au dernier moment, maintenant par exemple l’article 20 de la loi sur la cybercriminalité qui devait initialement être abrogé.
« Cette loi sur la cybercriminalité est liberticide parce qu’elle prévoit l’emprisonnement des journalistes et de tout citoyen qui injure et diffame le régime ou un fonctionnaire de l’Etat », s’indigne la journaliste Fetra Rakotondrasoa, en service à la chaîne Viva Tv. A la place de l’emprisonnement, les journalistes proposent la formation pour mettre fin aux cas récurrents de diffamation dans les médias malgaches.
Au Sénat, le ministre de la Communication, Vonison Andrianjato Razafindambo (photo), a expliqué que le Code de la communication doit s’arrimer à la loi sur la cybercriminalité.
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