(Agence Ecofin) - Les députés du Parti du Malagasy Miara-Miainga (MMM) de l’ancien président malgache Marc Ravalomanana ont annoncé, le14 octobre, qu’ils quittaient la majorité présidentielle. Cette annonce est la suite logique de l’arrestation, le 13 octobre, de M. Ravalomana à son retour à Madagascar après plus de 5 ans d’exil en Afrique du Sud.
«C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Moi, je considère ça comme un enlèvement. C’est cet enlèvement manu militari qui fait que c’est fini. Ce n’est plus possible de le [l’actuel président Hery Rajaonarimampianina, NDLR] soutenir», explique Mamy Rajaonson (photo), député de la mouvance Ravalomanana.
L'ancien président est depuis son arrestation en résidence surveillée dans l'enceinte de la base aéronavale de Diego Suarez dans le nord de l'île.
Du côté des partisans de l’ancien président de transition Andry Rajoelina, on considère que la présence de Ravalomanana sur le territoire est une menace. «Son intention est de faire un coup d’Etat», dénonce le député Jean Brunelle Razafitsiandraofa, du groupe Mapar.
L’alliance fragile entre le nouveau président Hery Rajaonarimampianina et Marc Ravalomanana était scellée au nom de la réconciliation nationale entre deux camps qui s’étaient opposés lors du second tour de l’élection présidentielle. La famille politique d’origine de Hery Rajaonarimampianina est, en effet, celle d’Andry Rajoelina, l’ex président de transition et tombeur de Marc Ravalomanana.
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