(Agence Ecofin) - Christine Razanamahasoa, ancienne ministre de la Justice et proche du président de transition Andry Rajoelina, a été élue le 18 février présidente de l’Assemblée nationale.
Cette candidate du Mapar, la formation de Rajoelina, l’a emporté par 77 voix contre 69 pour son adversaire, Jean-Max Rakotomamonjy. Issu du parti Leader Fanilo, ce dernier a été soutenu par les députés du Parti du Malagasy Miara-Miainga (MMM) de l’ancien président Marc Ravalomanana, le Hiaraka Isika de l’ancien Premier ministre Camille Vital et par une partie des élus indépendants.
Cette nouvelle victoire du Mapar intervient quelques semaines après l’élection du nouveau président malgache. Hery Rajaonarimampianina, le candidat soutenu par Andry Rajoelina, a été officiellement déclaré le 17 janvier dernier nouveau président de Madagascar par la Cour électorale spéciale (CES).
Pour le coordinateur du Mapar Jean de Dieu Maharante, Hery Rajaonarimampianina doit travailler avec sa famille politique d’origine: «On lui tend la main. Il lui appartient de nous recevoir et de tracer les règles du jeu d'une nouvelle collaboration. On ne lui force pas la main, mais s'il est démocrate, il doit constater que la majorité est de notre côté. Une majorité qui veut collaborer avec lui, mais dans des conditions objectives et idoines».
De l’autre côté, le parti de l’ex-président Ravalomanana avait rejoint la coalition de soutien au nouveau président de la République. Le MMM rechigne pour l’instant à se ranger dans l’opposition. « La question à laquelle il faut répondre, c'est : opposition par rapport à quoi ? Par rapport au régime, par rapport à la personne ou par rapport au programme du gouvernement ? Donc attendons la suite et vous saurez la position exacte de notre mouvance» explique Hanitra Razafimanantsoa, un des leaders du MMM.
La mouvance de Ravalomanana veut attendre la nomination du Premier ministre, prévue cette semaine avant de se positionner. Le Premier ministre doit être proposé par le Mapar et accepté par le président Rajaonarimampianina.
L’élection présidentielle malgache organisée le 20 décembre dernier est censée sortir Madagascar de la crise politique déclenchée en 2009 par le renversement armé de Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina qui est resté président d'un régime non élu pendant plus de quatre ans. Suite à ce coup d’Etat, les investisseurs ont fui le Madagascar et l'aide internationale s'est tarie, provoquant une grave crise économique.
Lors de la dernière présidentielle, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, qui n'ont pu se présenter à la présidentielle sous la pression de la communauté internationale, avaient choisi de soutenir chacun l'un des deux candidats qualifiés pour le deuxième tour.
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade