(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, les dirigeants de la SABC ne comptent pas mettre fin à la censure des manifestations publiques, du moins pas avant la bataille judiciaire qui s’annonce. Le groupe audiovisuel a répondu formellement à la décision de l’Autorité indépendante des communications (Independent Communications Authority of South Africa-Icasa).
Le régulateur avait sommé la SABC de reprendre la couverture de toutes les manifestations publiques organisées en Afrique du Sud. Le groupe audiovisuel dont la réponse était attendue, a donné sa position officielle, ce vendredi 15 juillet 2016 : pas question de s’exécuter, la justice tranchera.
Dans la crise ouverte, la SABC n’est pas la seule à avoir saisi les tribunaux. Au moins 2 plaintes ont déjà été déposées contre le groupe audiovisuel public. Les huit journalistes suspendus ont directement saisi la Cour constitutionnelle. L’autre plainte a été déposée par la Fondation Helen Suzman qui a saisi le Tribunal de grande instance.
Dans chacune de ces deux dernières affaires judiciaires, le plaignant conteste la politique éditoriale de la SABC, notamment la décision d’interdire la couverture de toute manifestation violente.
Les huit journalistes suspendus l’ont été pour avoir critiqué cette mesure. Quant à la Fondation Helen Suzman, elle a fini par mettre sa menace à exécution. Elle accuse la SABC d’avoir choisi de favoriser le président Jacob Zuma et son parti, l’ANC, à l’approche des élections locales. « En tant que radiodiffuseur public, la SABC est tenue de couvrir correctement les événements d’importance nationale et publique, y compris les manifestations politiques », explique la Fondation Helen Suzman.
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