(Agence Ecofin) - Les acteurs de la publicité en ligne continuent de suivre de près le phénomène de blocage publicitaire. Pour l’industrie publicitaire, il s’agit de la plus grande menace de l’heure. Dans un rapport, l’Interactive Advertising Bureau (IAB), la fédération mondiale de la publicité en ligne, fait le point sur le blocage des publicités.
En octobre 2015, l’IAB lançait un programme de certification nommé LEAN (Light, Encrypted, Ad choice supported, Non-invasive ads), qui recommandait des publicités aux formats « légers, chiffrés, qui donnent le choix à l’utilisateur et qui ne sont pas invasives ». L’objectif étant d’agresser, le moins possible, les internautes avec les annonces.
A la suite du programme LEAN, l’IAB avait formulé des actions à mettre en œuvre pour convaincre les internautes d’accepter les publicités. Ces actions sont également destinées aux opérateurs qui éditent les logiciels de blocage publicitaire.
Voilà bientôt un an que l’IAB essaie d’endiguer le phénomène Adblocking.
Aujourd’hui, force est de constater que 40% des internautes envisagent encore de se servir d’un bloqueur de publicités. Dans ces 40% d’intentions, 26% passent effectivement à l’action et utilisent un logiciel de blocage publicitaire. L’IAB a interrogé un échantillon de 1 292 personnes. On découvre que les plus grands bloqueurs de publicités sont âgés de 18 à 34 ans. Dans cette tranche, les hommes sont plus nombreux que les femmes. Par ailleurs, le blocage de publicités est davantage pratiqué sur les desktops (26% des internautes). Les appareils mobiles se taillent 15% de l’activité.
La moitié de ceux qui pratiquent le blocage publicitaire le font depuis 2 ans au moins. Ils évoquent plusieurs raisons pour justifier ce choix. Les uns désapprouvent les interruptions et le ralentissement durant la navigation, à cause des vidéos ou animations qui se déclenchent automatiquement. Les autres craignent une invasion des virus. Une autre catégorie tient à préserver sa vie privée face à ces publicités qui les ciblent ou les traquent.
La note positive dans le rapport de l’IAB, ce sont les 20% d’internautes qui ont abandonné le blocage de publicités car, par exemple, ils ont utilisé un logiciel ayant bloqué le contenu d’un annonceur ou qui empêche de visiter des pages intéressantes.
Assongmo Necdem
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