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Burkina: les pro-Compaoré contestent la loi stipulant leur inéligibilité devant le Conseil constitutionnel

  • Date de création: 16 avril 2015 15:08

(Agence Ecofin) - Les partisans du président burkinabé déchu Blaise Compaoré ont annoncé, le 15 avril, avoir saisi le Conseil constitutionnel pour tenter d'invalider le nouveau code électoral qui  leur interdit de se présenter aux élections législatives et présidentielle prévues en octobre prochain. «Nous avons déposé un recours contre la révision du code électoral devant le Conseil constitutionnel», a déclaré le chef du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, l'ex-parti présidentiel), Léonce Koné, indiquant qu'il avait «peu confiance» dans la juridiction suprême.

«Nous avons effectivement reçu un recours vendredi dernier contre le nouveau code électoral. Ce recours a été introduit par les dix députés de l'ex-majorité présents au Conseil national de transition (CNT, l'assemblée intérimaire, NDLR)», a confirmé le greffier en chef du Conseil constitutionnel, Me Massmoudou Ouédraogo, à l’AFP.

L'assemblée intérimaire du Burkina Faso avait adopté le 7 avril un nouveau code électoral qui  rend « inéligibles» les personnes ayant «soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance démocratique», en référence à la tentative de révision de l’article 37 de la Constitution, qui fixe à deux le nombre de mandats présidentiel. L’attachement de Blaise Compaoré à modifier cet article contre vents et marées avait engendré une révolte populaire qui l'avait contraint à démissionner en octobre dernier, après 27 ans de règne.

Le texte a été promulgué le 10 avril par le président Michel Kafando. Les pro-Compaoré «déposeront également un recours devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l’Ouest (CEDEAO)», a annoncé Léonce Koné.

La CEDEAO, dont le Burkina fait partie, a fait office de médiateur après la chute de l'ex-président. Le 13 avril, l'ambassadeur des Etats-Unis au Burkina a appelé à ce que tous les courants politiques participent aux élections d'octobre, qui doivent être «coordonnées, consensuelles et inclusives», mais le M21, un mouvement à la pointe des manifestations anti-Compaoré, a opposé une fin de non-recevoir aux «diktats venant de l’extérieur».

  

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