(Agence Ecofin) - Trente-trois partis politiques et plusieurs puissantes organisations de la société civile se sont prononcés, le 10 mars, contre les candidatures de militaires à la présidentielle d'octobre au Burkina Faso. «Les militaires doivent être exclus du jeu politique», ont déclaré ces partis et organisations dont les représentants ont rencontré en fin de journée le président de transition, Michel Kafando.
Selon les observateurs, cette prise de position cible notamment le général Djibrill Bassolé (photo), ex-chef de la diplomatie du président déchu Blaise Compaoré et un des favoris du scrutin. Djibrill Bassolé avait annoncé le 21 février dernier son intention de briguer la magistrature suprême.
Bien qu’il ait été l’un des piliers du régime Compaoré, M. Bassolé jouit encore d’une forte popularité. Quelque 3000 jeunes s'étaient rassemblés mi-janvier pour lui demander d'être candidat. Un parti politique, dénommé Nouvelle alliance du Faso (Nafa), a été créé fin janvier pour soutenir sa candidature.
Selon ses proches, le général Bassolé a introduit récemment une demande de mise en disponibilité de l'armée, dont l'acceptation devrait ouvrir la voie à sa candidature.
«Un militaire souhaitant se présenter à une présidentielle devrait se libérer des drapeaux au moins trois voire cinq ans avant d'être candidat», a cependant lancé Alphonse Ouédraogo, porte-parole de 33 partis de l'ancienne opposition à Blaise Compaoré.
En plus de M. Bassolé, deux autres officiers, les colonels Yacouba Ouédraogo et Jean-Baptiste Natama ont annoncé leur candidature à la présidentielle.
Des élections présidentielle et législatives se tiendront le 11 octobre au Burkina Faso, moins d'un an après la chute de Blaise Compaoré, qui a été balayé par des manifestations de rue après 27 ans de règne.
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