L’Afrique du Sud se tourne vers le Mozambique pour anticiper une pénurie de gaz dans le secteur industriel
(Agence Ecofin) - En fin d’année dernière, Sasol a annoncé qu’elle devrait réduire la production dans ses champs situés au Mozambique entre 2026 et 2027. Ceci, à mesure que ses réserves s’amenuisent. La société devrait ensuite conserver davantage de production pour ses propres activités.
Anticipant la menace imminente d’une grave pénurie de gaz pour les acteurs industriels, la société publique sud-africaine PetroSA, a signé, le 17 avril, un accord d’approvisionnement avec la société publique mozambicaine d’exploitation des hydrocarbures (ENH). Le deal porte sur un volume annuel de 2 pétajoules (PJ/a).
L’accord contient une clause qui fait référence à des perspectives d’augmentation allant jusqu’à un volume de 200 PJ/a. Un communiqué de PetroSA indique que les premières livraisons devraient commencer au cours de cette année et devraient transiter par le gazoduc ROMPCO de 869 km qui relie les champs mozambicains de Pande et de Temane à l’Afrique du Sud. La distribution sera assurée par les réseaux de pipelines de Sasol, dans le nord du pays.
Ce volume offre un potentiel prometteur pour satisfaire de nombreux consommateurs de gaz industriel, notamment ArcelorMittal, un important fabricant d’acier qui dépend actuellement d’environ 190 PJ/a, principalement fournis par Sasol.
Rappelons que PetroSA était traditionnellement une entreprise dont les activités étaient essentiellement concentrées dans l’amont. Elle a obtenu un permis de commercialisation du gaz auprès des autorités de régulation en mars dernier. Sasol quant à elle, travaille sur un projet de forages au Mozambique, qui devrait, à terme, lui permettre de retrouver un niveau de production suffisamment élevé pour continuer d’approvisionner les usines en Afrique du Sud.
Olivier de Souza
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