(Agence Ecofin) - Sasol a annoncé qu’il se retire du bloc d’exploration de gaz naturel 16/19, situé au large du Mozambique. Une opération qui s’inscrit dans son programme visant à mieux faire face à ses dettes. L’entretien et le développement de ce bloc nécessiteraient une somme que Sasol n’a pas en ce moment.
En raison de ses difficultés financières persistantes, le géant pétrochimique sud-africain Sasol vient d’annoncer l’abandon de sa licence d’exploration de gaz offshore dénommée 16/19. Une opération qui permettra d’économiser la somme nécessaire au projet de développement du permis, surtout dans un contexte financier délicat pour la société.
« Sasol rendra le bloc dans son intégralité au gouvernement du Mozambique. À cette fin, une notification de retrait a déjà été envoyée aux autorités mozambicaines compétentes », a indiqué un communiqué officiel.
La semaine dernière, après plusieurs mesures d’ajustement, Sasol a annoncé qu’elle envisage de céder ses parts dans le gazoduc qui relie le Mozambique et l’Afrique du Sud (50 %) et ses 49 % dans la centrale électrique de Resano au Mozambique, qui assure le quart de la demande électrique locale.
Le bloc 16/19 a été acquis par Sasol en 2005. Il en contrôlait 85 % des parts totales et y possédait le statut d’opérateur aux côtés d’ENH, la société publique des hydrocarbures du Mozambique. Deux découvertes y ont été faites (Njika-1 et Njika-2) dans les formations Lower Grudja, Grudja 5 et Grudja 6.
Sasol reste cependant actif dans l’amont mozambicain à travers ses champs à terre de Pande et de Temane, dans la province septentrionale d’Inhambane.
Olivier de Souza