(Agence Ecofin) - En pleine audience du Tribunal de paix de Pont Kasa-Vubu en RD Congo, le journaliste Godé Kalonji a été arrêté, verbalisé puis relaxé. Il lui était reproché de couvrir cette audience de la chambre IV, qui était pourtant publique.
Le 20 mars dernier, personne n’avait pourtant été inquiété lors des deux premières audiences de ce même tribunal. Tout à coup, les journalistes n’étaient plus les bienvenus lors de la troisième affaire dans laquelle l’avocat Idrissa Shabani wa Shabid est accusé de menaces de mort par son ancien client, Ernest Nwajaku Ifeanyi ; conséquence d’une mésentente sur les honoraires.
Les avocats ont été les premiers à dénoncer la présence des journalistes dans la salle d’audience. Au terme de celle-ci, Godé Kalonji et son confrère Dorcas Somue du journal Le Phare sont appelés devant la barre. La présidente de la chambre n’a pas supporté que Dorcas Somue lui rappelle que l’audience est publique.
Puis, Godé Kalonji a dit à l’un des avocats que celui-ci n’a guère le droit de procéder par intimidation. L’avocat a alors attiré l’attention du tribunal sur ces propos assimilés à des menaces. Sur le champ, Mme le juge Kayamba a ordonné l’arrestation du journaliste. Séance tenante, Godé Kalonji a été verbalisé avant d’être relaxé. Il a été enjoint de se présenter de nouveau devant le tribunal le lendemain.
L’organisation Freedom for journalist (Ffj) a rendu publiques ses protestations.
Lire aussi
17/03/2014 - RD Congo : le journaliste Christian Kahindo Muke comparaîtra libre
23/01/2014 - Congo : 90% des médias jugés non-conformes par l’organe de régulation
15/11/2013 - Rd Congo : la suspension d’une chaîne de radio contestée